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Test de Radiant Silvergun sur XBLA

Le degré de perfection qu'atteignait Radiant Silvergun lors de sa sortie en 1998 n’a d’égal que la légende qui l’entoure aujourd’hui. Débarqué sur Saturn alors que la console était en fin de vie, terrassée par l’annonce en grande pompe de la Dreamcast, le shoot them up de Treasure est à la console de Sega ce que Persona 4 est à la PS2. Un dernier baroud d’honneur qui aura marqué les esprits, un adieu en fanfare. Certes, Radiant Silvergun aurait pu connaître un succès autrement plus grand s'il avait débarqué directement sur Dreamcast, mais il n’aurait jamais eu ce côté exclusif réservé aux grands titres sortis à peu d’exemplaires, ni la réputation d’être un jeu d’exception inaccessible au plus grand nombre puisque nécessitant une Saturn japonaise ainsi que quelques 130 euros pour se procurer la galette.
Treize année après sa sortie, Treasure décide d’insuffler à son titre, peut-être le plus abouti du studio, une nouvelle vie par le biais du XBLA. C’est donc pour une petite quinzaine d’euros que l’on pourra aujourd’hui découvrir Radiant Silvergun, ce que nous ne nous sommes évidemment pas privés de faire.


Radiant Silvergun : Parti pour sauver le monde


radiant.JPGSi l’on sait maintenant tous ou presque que les Shoot them Up ne brillent jamais par leur scénario, qui consiste globalement à sauver le monde en éradiquant la menace à grands coups de missiles et de boulettes, certains studios portent tout de même une attention particulière à cet aspect boudé par la plupart. Radiant Silvergun ne réinvente certes pas la roue, mais il se démarque tout de même de ses congénères par plusieurs aspects. Le titre de Treasure se lance en effet sur un animé sympathique avec le studio Gonzo - à qui l’on doit notamment l’excellent Afro Samurai - aux manettes. Le style graphique de ce court métrage rappelle énormément celui de Guardian Heroes, un titre sorti l’année précédente sur Saturn et qui a fait l'objet d'une réedition il y a quelques jours. En moins de cinq minutes, il arrive à alterner avec une facilité déconcertante moments drôles et dramatiques, et se termine ni plus ni moins sur la destruction totale de notre chère planète bleue. De là en découlera notre aventure a priori décousue, puisque l’on commencera par le niveau trois avant de faire le deux, le quatre, le cinq, le six, pour terminer par le un. L’explication de cet apparent désordre se trouve dans la capacité de votre vaisseau à remonter le temps. Les stages sont en effet numérotés par ordre chronologique mais vous les parcourrez bien autrement, en profitant des failles du continuum espace-temps pour revenir dans le passé et essayer de sauver le monde.


Armé pour tuer

Vous incarnez tout au long de l’histoire Buster, un pilote émérite à qui a été confiée la mission de tester le prototype répondant au doux nom de “Silvergun”. C’est à bord de ce vaisseau que vous tenterez de rétablir l’ordre et de faire en sorte que vos acolytes et vous ne soyez plus les quatre uniques survivants de la race humaine.
Les différentes conventions du shoot them up ont depuis bien longtemps établi que l’on devait commencer une aventure avec un faible armement, pour l’améliorer par la suite grâce à divers bonus récupérés sur les ennemis détruits. Ainsi, dans R-Type, on pouvait récupérer, en plus d’améliorations de puissance, un module supplémentaire qui s’accrochait à notre R5, tandis que l’on était amené à choisir son armement au fil de l’aventure grâce aux bonus dans Gradius. Dans Radiant Silvergun, et c’était déjà à l’époque une petit révolution, vous débutez avec toutes les armes disponibles. Il y en a sept au total, qui se déclinent de la manière suivante : trois armes principales, accessibles via un simple bouton et quatres autres armes qui sont des combinaisons des premières.
On y retrouve ici les classiques tirs directs (Vulcan), puissants mais couvrant une faible zone de l’écran, le Homing, un tir téléguidé de faible puissance mais qui fait mouche sur chaque ennemi, ainsi qu’un tir qui part sur le côté du vaisseau (Spread), permettant de toucher les ennemis à notre niveau.

Viennent ensuite les combinaisons de ces armes, qui auront des effets variés. La première est un laser balayant l’écran et se fixant sur un ennemi (Homing Plasma). Le tir reste alors verrouillé sur la cible et sa puissance augmente avec le temps. On trouvera également un tir qui balayera une petite zone autour du vaisseau et permettra d’envoyer un missile unique sur les éléments verrouillés (Homing Spread). La dernière combinaison vous permettra, elle, de tirer en même temps en avant et en arrière (Back Wide).
Une arme supplémentaire est également disponible, la plus puissante du jeu mais également la plus difficile à utiliser. Elle est le résultat de la combinaison des trois armes principales et est symbolisée par une épée à très courte portée (Radiant Sword) qui détruira la plupart des ennemis en un seul coup et permettra d’absorber les boulettes roses tirées par vos opposants. Une fois qu’elle aura “ingéré” dix boulettes, vous pourrez lancer une ultime attaque (Hyper Sword), qui balaiera une très large partie de l’écran et vous rendra invincible pendant quelques précieux instants.

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